Vers une dorsale européenne et française de l’hydrogène

Il s’agit concrètement de transporter de l'hydrogène renouvelable de la péninsule ibérique vers la France, l’Allemagne et le reste de l’Europe à l’horizon 2030. Objectif : apporter une solution d’approvisionnement favorisant l’indépendance énergétique et la neutralité carbone de l’Europe, comme l’a rappelé le président Emmanuel Macron le 23 janvier lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Le projet H2Med prévoit le développement d’une interconnexion d'hydrogène entre le Portugal et l'Espagne (Celórico-Zamora) ainsi que le développement d'un gazoduc maritime, appelé BarMar, reliant l'Espagne (Barcelone) et la France (Marseille). GRTgaz, Enagás (transporteur espagnol), Teréga (transporteur implanté dans le Sud-Ouest de la France) et REN (transporteur portugais)  ont signé un protocole d’accord le 13 décembre afin de travailler sur la liaison BarMar. Pour GRTgaz, l’intégration de l’Allemagne au projet H2Med met sur la rampe de lancement le projet de dorsale française de l’hydrogène (HY-FEN).
 

Cet accord pour la prolongation de l’hydrogénoduc fait suite à des discussions entre les gouvernements français, espagnol, allemand et portugais, favorisées par leur vision commune, comme l’a rappelé le ministère espagnol de l'énergie. Le transport d’hydrogène ainsi que les infrastructures nécessaires aux niveaux national et transnational seront par ailleurs encadrées par une régulation commune au niveau européen, comme le souligne la déclaration commune franco-allemande consacrée à la transition énergétique.

Dès 2030, H2Med pourra acheminer chaque année quelque deux millions de tonnes d'hydrogène vers la France, soit 10 % des besoins estimés en hydrogène de l'Union européenne.

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