Transport d’hydrogène

Photos GRTgaz à Fos-sur-Mer - crédits : Jérôme Cabanel ; Philippe Dureuil

GRTgaz soutient le développement de l’hydrogène bas-carbone et renouvelable en concevant les futures infrastructures de transport d’hydrogène et en participant à l’émergence d’un marché unique, ouvert et accessible, tant au niveau local, national et européen.

Déployer les réseaux de transport d’hydrogène en France et en Europe

Hubs industriels et couverture progressive des territoires

GRTgaz prépare le déploiement d’un réseau ouvert de transport d’hydrogène, soit par la conversion de canalisations gaz existantes, soit par la construction de nouvelles infrastructures.

La stratégie de développement de l’hydrogène s’articule suivant trois axes : 

  • Développer des réseaux de transport d’hydrogène en accès ouvert dans les principaux bassins industriels français : ces zones fortement émettrices en CO2 combinent un besoin élevé de décarbonation, une demande importante d’énergies et des capacités de production d’hydrogène bas-carbone. La création d’infrastructures locales de transport d’hydrogène assure le lien entre producteurs et consommateurs, dans une logique territoriale. Elle garantit la sécurité et la flexibilité de l’approvisionnement, tout en offrant une solution de proximité performante pour la décarbonation des usages industriels.
  • Desservir progressivement le territoire national en connectant les bassins industriels entre eux et en reliant les zones de production et de consommation avec les stockages d’hydrogène. 
  • Travailler au développement d’interconnexions européennes via l’organisation et le pilotage d’initiatives transfrontalières et le projet de corridor européen H2med. L’objectif à terme est de contribuer, à travers la construction des infrastructures de transport, à la création d’un marché unique européen de l’hydrogène, compétitif et accessible.
« L'avenir de l'hydrogène et la décarbonation des usages dépendent dans une large mesure du prix de l’hydrogène et de la confiance des consommateurs dans la sécurité des approvisionnements. Ce dernier suppose une infrastructure de transport d’hydrogène disponible, fiable et suffisamment robuste pour répondre aux besoins des clients. Porté par cette conviction, GRTgaz se mobilise pour déployer au niveau local, national et transfrontalier des réseaux de transport dédiés à l’hydrogène, performants et accessibles à tous ».

Jana Kavicka

Business Developer H₂

Les projets d’infrastructures hydrogène de GRTgaz

Dans cette logique, GRTgaz porte de nombreux projets, en coopération avec les acteurs locaux et transfrontaliers de l’hydrogène (consommateurs, producteurs, collectivités et territoires, opérateurs de transport et de stockage…). D’ici 2030, des premiers réseaux régionaux de transport hydrogène seront mis en service autour des pôles industriels, futurs consommateurs d’hydrogène.

Liste des projets de hubs régionaux et transfrontaliers d’hydrogène dans les bassins industriels :

  • mosaHYc : projet transfrontalier de réseau hydrogène par conversion de gazoducs existants, reliant les bassins industriels de la France, de l’Allemagne et du Luxembourg : la « Grande Région Hydrogène » (GRH).
  • RHYn : projet de déploiement du premier réseau d’hydrogène dans la région du Rhin Supérieur, reliant le bassin industriel de Mulhouse au réseau hydrogène allemand.
  • Corridor franco-belge : projet de développement d’un réseau transfrontalier à grande échelle à partir du port de Dunkerque sur l'ensemble de la région frontalière franco-belge.
  • WHHYN : projet de premier réseau de transport d’hydrogène transfrontalier entre la France et la Belgique.
  • DHUNE : projet de construction d’infrastructures hydrogène au sein de la zone industrielle de Dunkerque.
  • HYnframed : projet de réseau hydrogène à Fos-sur-Mer, connecté au stockage de Manosque, pour assurer la sécurité d’approvisionnement des industriels locaux.
  • HY-FEN : projet de réseau hydrogène du Sud de la France vers la frontière allemande. Il compose une partie du corridor H2med.

Projet de corridor européen :  
H2med : projet de grand corridor d’hydrogène renouvelable en Europe, dont le premier élément BarMar relie Barcelone et Marseille. H2med sera un des vastes corridors européens de transport d’hydrogène reliant le sud au centre de l’Europe.  
>> Site internet du projet H2med

Réseau H2 de GRTgaz à l’étude

Carte réseau H2 de GRTgaz à l’étude avec import, export, stockage

 

Projets H2 en développement

Carte projets H2 en développement

>>> Télécharger les cartes (Réseau H2 à l’étude et projets en développement)

Les grandes étapes d’un projet d’infrastructure de transport d’hydrogène

Entre le moment où apparaît l’opportunité de bâtir une infrastructure de transport d’hydrogène et le début de sa construction, il peut s’écouler plus de quatre ans. Cette période est rythmée par différentes phases, dont quatre niveaux d’études préalables :

  1. Les études d’opportunité, appelées aussi études de pré-faisabilité. Ce diagnostic général effectué sur cartographie autour d’un tracé indicatif permet d’esquisser un périmètre technique et réglementaire, ainsi qu’une première estimation de planning et de chiffrage économique du projet.
    Ces études débouchent sur l’appel à manifestation d’intérêt (AMI, ou Open Season), organisé afin d’identifier les acteurs économiques, potentiels producteurs d’hydrogène comme industriels consommateurs, intéressés par le projet d’infrastructure.
  2. Les études de faisabilité, appelées aussi parfois pré-FEED. Menées sur un périmètre affiné grâce aux résultats de l’AMI, ces études permettent de préciser tous les aspects du projet : 
    scénarios de développement, tracé et dimensionnement du futur réseau, contraintes environnementales et mesures de minimisation des impacts, sécurité industrielle et contexte réglementaire et administratif. Le chiffrage et le planning de mise en œuvre deviennent plus précis.
  3. Les études d’ingénierie de base, appelées aussi FEED (Front-End Engineering Design). Encore plus poussées que les dernières, elles sont nécessaires pour constituer le dossier administratif, lequel permet de déposer la demande d’autorisation de construire et d’exploiter, ainsi que l’éventuelle déclaration d’utilité publique (DUP).
    Pour les clients ayant exprimé un intérêt pour le projet, elles aboutissent par ailleurs sur une offre tarifaire engageante. Une fois l’engagement contractuel obtenu, GRTgaz peut prendre la décision d’investissement.
  4. Les études d’ingénierie détaillée. Les plans, le planning et les coûts du chantier à venir sont finalisés. Les équipes de GRTgaz mènent les appels d’offre pour les achats et les prestations de construction. En parallèle, les services de l’Etat instruisent la demande d’autorisation de construire et d’exploiter.
  5. La construction. Cette phase peut débuter dès la réception de l’autorisation de construire et d’exploiter : cela signifie que GRTgaz est tenu de construire tel qu’autorisé par l’administration française. A la fin du chantier, les équipes sur place procèdent à des essais techniques, puis préparent la mise en gaz. La mise en service et l’exploitation peuvent débuter.

>> Phases des différents projets d'infrastructure hydrogène

Faire émerger le marché de l’hydrogène en France

GRTgaz participe à l’émergence du marché de l’hydrogène par des consultations et appels à projets, visant à identifier les potentiels de production et de consommation.

  • Consultation des acteurs du marché de l’hydrogène bas-carbone et renouvelable : réalisée en 2021 et 2022, cette démarche participative lancée par GRTgaz a permis de mieux cerner les besoins des futurs producteurs et consommateurs d’hydrogène, en particulier en matière de logistique et de transport.  Pour aller plus loin dans la démarche, GRTgaz a initié en 2022 des ateliers territoriaux dans les grands bassins industriels français, confirmant les fortes dynamiques territoriales.

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