GRTgaz pleinement engagé dans les ZIBaC

Accélérateurs de décarbonation industrielle
Logo France 2030 et photos Getty Images

Depuis 2023, les ZIBaC s’imposent dans le vocabulaire de la décarbonation industrielle. Mais que sont exactement ces « Zones Industrielles Bas Carbone » et quel est l’apport de GRTgaz dans ces nouvelles dynamiques territoriales collectives ?

Piloté par l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’appel à projets des « Zones Industrielles Bas Carbone » (ZIBaC) fait partie de France 2030, le grand plan d’investissement national de 54 milliards d'euros sur 5 ans annoncé en 2021. Nouvel outil de planification territoriale, les ZIBaC ont été conçues plus spécifiquement pour atteindre l’objectif de 55 % de réduction des émissions de CO2 industrielles françaises d’ici à 2030. Comment ? En rapprochant les acteurs industriels afin de créer des synergies au sein des bassins industriels, en particulier autour de l’hydrogène (H2) bas-carbone, du CCUS (Captage, valorisation du CO2 ou stockage géologique), de la chaleur renouvelable, de la valorisation énergétique des déchets ou encore de l’électrification.

Les groupements lauréats bénéficient d’une aide financière de l’Etat : dans un premier temps pour réaliser des études lors de la phase de maturation (24 mois maximum), puis lors de la phase d’accompagnement qui suivra, dont la durée est comprise entre 5 et 10 ans.

« La réussite des ZIBaC est de faire travailler ensemble les principaux émetteurs de CO₂ d'une zone industrielle pour déployer une stratégie commune sur le long terme et figer une gouvernance commune »

Anne Evrard

Cheffe de projet gaz renouvelables et hydrogène chez GRTgaz

ZIBaC et GRTgaz, comme une évidence

« La réussite des ZIBaC est de faire travailler ensemble les principaux émetteurs de CO2 d'une zone industrielle pour déployer une stratégie commune sur le long terme et figer une gouvernance commune », observe Anne Evrard, cheffe de projet gaz renouvelables et hydrogène chez GRTgaz.

Cette dynamique collective est en pleine adéquation avec celle défendue par GRTgaz à travers ses projets territoriaux pour la décarbonation industrielle. Les études que mènent l’entreprise en vue de la création des futurs réseaux de transport d’hydrogène ou de CO2 s’insèrent ainsi parfaitement dans les projets ZIBaC.

« Les ZIBaC agissent comme des accélérateurs pour nos projets d’avenir, en fédérant les acteurs industriels autour d’une vision stratégique multi-énergies », se réjouit Anne Evrard.

Quelles sont les premières ZIBaC lauréates ?

En janvier 2023, le ministre délégué chargé de l’industrie a annoncé la création des deux premières ZIBaC :

  • La zone industrialo-portuaire de Dunkerque. Le projet lauréat, DKarbonation, est porté par le collectif industriel Euraénergie. Pour réduire de 30 % les émissions de CO2 dès 2030, le projet s’appuie sur la production et l’usage d’énergies renouvelables, dont le biométhane ou l’hydrogène. Il vise également l’accélération de l’électrification de la zone ou le développement du CCUS, en parallèle d’actions en faveur de la sobriété et de l’économie circulaire. GRTgaz est impliqué dans le collectif : les études de faisabilité du projet de transport H2 « DHUNE », mais aussi celles portant sur la création d’une infrastructure de transport de CO2, ont été intégrées dans la ZIBaC.
  • La zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer, autour du projet SYRIUS (lire plus bas).

En avril et juillet 2023, deux nouvelles ZIBaC ont rejoint la liste :

  • La zone industrialo-portuaire de l’Axe Seine (Le Havre-Rouen). Baptisé Socrate, le projet est porté ici par HAROPA PORT et trois associations industrielles. GRTgaz y contribue notamment dans des études sur les gaz renouvelables et les infrastructures de transport d’hydrogène.
  • La zone industrialo-portuaire de Saint-Nazaire. Menée par l’Association de Décarbonation Loire Estuaire (ADELE), la ZIBaC Loire-Estuaire vise à transformer cette zone de 28 500 emplois en un « hub d’énergies décarbonées massives ». Très impliqué, GRTgaz y embarque ses études autour du projet d’infrastructure de transport de CO2 « GOCO2 », mais aussi d’un projet de réseau de transport d’hydrogène. Des études sur les gaz renouvelables et la décarbonation de la mobilité, y compris via le GNV, sont également menées.

Et la dynamique continue ! En 2024, plusieurs nouvelles ZIBaC vont être officialisées par l’ADEME.

« SYRIUS a permis de mobiliser des industriels sur cette question de décarbonation, bien au-delà de la zone historique de PIICTO. Il y aura un avant et un après ».

Franck Vincendon

Business developper chez GRTgaz

Focus sur… La ZIBaC de Fos-sur-Mer, un exemple à suivre

A Fos-sur-Mer, l’ADEME a choisi le programme SYRIUS (SYnergies Régénératives IndUstrielles Sud). Aux manettes, on retrouve l’association PIICTO, qui regroupe plus de 60 industriels et parties prenantes. « L’association s’est imposée avec beaucoup de bienveillance dans l'écosystème local pour devenir le porteur unique du projet de ZIBaC. Nous avons su montrer dès le départ un front uni », relate Franck Vincendon, business developper chez GRTgaz. PIICTO a su fédérer le pôle de compétitivité Capenergies, le pôle d’innovation Novachim, le Port de Marseille Fos, la Métropole d’Aix-Marseille Provence et la Région Sud, devenus ses partenaires d’animation au sein de la ZIBaC.

Au final, lors de la phase de maturation, 28 études seront cofinancées par l’ADEME. Elles portent sur la décarbonation de la logistique, la valorisation et le recyclage des déchets en énergie renouvelable, le CCUS ou encore l’hydrogène. GRTgaz participe à 8 d’entre elles, en défendant une vision centrée sur les atouts des gaz renouvelables et bas-carbone, ainsi que sur le besoin d’infrastructures. En particulier le futur réseau de transport d’hydrogène bas-carbone HYnframed entre Fos et Manosque, et les projets de réseau de transport de CO2 autour de l’étang de Berre et dans la vallée du Rhône, ou encore la valorisation des déchets en énergie renouvelable et l’adaptation des infrastructures correspondantes.

Pour Franck Vincendon, l’effet ZIBaC a été spectaculaire : « SYRIUS a permis de mobiliser des industriels sur cette question de décarbonation, bien au-delà de la zone historique de PIICTO. Il y aura un avant et un après ».

En savoir plus sur le transport hydrogène, CO₂ et les CCUS