L’Indre devient un des premiers départements français à atteindre 20% de gaz renouvelable

La quantité de gaz renouvelable injecté dans les réseaux de GRTgaz et GRDF atteint 20 % de la consommation du département de l’Indre (970 GWh en 2023)

Ce cap symbolique atteint en moins de dix années, témoigne du dynamisme du département en matière de transition énergétique, qui devient ainsi un des premiers départements de France à atteindre les 20 % de gaz renouvelable avec 195,8 GWh de capacité installée grâce 9 sites de méthanisation : 4 injectant sur le réseau de transport GRTgaz et 5 sur le réseau de distribution exploité par GRDF. Cela équivaut à la consommation annuelle en gaz de près de 24 375 logements moyens (sur la base de 8 MWh par logement).

Le département de l’Indre est un territoire pionnier favorable à la transition énergétique. Les projets d’unités de méthanisation apportent des réponses concrètes aux enjeux climatiques. La filière des gaz renouvelables s’y développe avec force et constance et aujourd'hui, les gestionnaires de réseaux sont fiers d’annoncer que la capacité installée en gaz renouvelable atteint les 20 % de la consommation départementale. 

Les 20 % de gaz renouvelable atteint grâce à la mise en service du site de méthanisation ABEV

Ce résultat fait suite à la mise en service, le 7 novembre 2024, du site de méthanisation d’ABEV (Alliance Berry Energies Vertes) à Luçay-le-mâle, qui permet de :

• Valoriser 100 000 tonnes de matière organique locale par an, provenant des 44 exploitations agricoles engagées, de la communauté de communes et des industries agroalimentaires du territoire,
• Créer 4 emplois,
• Produire environ 800 Nm3 CH4/h de biogaz, soit une production de 76 GWh de biométhane par an, injecté sur le réseau de GRTgaz. Cette production correspond aux besoins en énergie de 9 500 foyers. 

Ce projet a été soutenu par l’ADEME à hauteur de 1,9 millions d’euros.

Ce développement massif des gaz renouvelables dans le département de l’Indre et plus largement en région Centre Val de Loire s’inscrit dans les objectifs de transition énergétique, avec plusieurs impacts positifs majeurs :

• Réduction des émissions de gaz à effet de serre : produire une énergie locale et décarbonée, contribue à la réduction de l’empreinte carbone, tout en soutenant les engagements nationaux en matière de lutte contre le changement climatique. 195,8 GWh de gaz renouvelable injecté dans les réseaux, ce sont près de 37 millions de tonnes de CO₂ évitées chaque année, contribuant à l’objectif national de neutralité carbone d’ici 2050.
• Création d’emplois non délocalisables que ce soit dans la construction, l’exploitation ou la maintenance des installations. Ces emplois, ancrés localement, contribuent au dynamisme économique du territoire.
• Renforcement de la souveraineté énergétique : la production d'énergie renouvelable locale, réduit la dépendance aux énergies importées et garantit une résilience accrue face aux fluctuations du marché énergétique. Avec une production énergétique équivalente à près de 20 % de la consommation, le département de l’Indre réduit sa dépendance aux énergies importées, assurant ainsi une résilience accrue face aux fluctuations du marché mondial. La part de gaz renouvelable à 2030, dont l’ambition est d’atteindre 20 % nationalement (donnée issue de l’exercice de scénarisation « Perspectives Gaz 2024 » des opérateurs de réseaux proposant une trajectoire compatible avec les objectifs climatiques du plan européen Fit for 55). Cette évolution se base sur une augmentation de la production de biométhane en cohérence avec les dernières données communiquées sur la Stratégie Française Energie Climat (SFEC) ainsi que sur un scenario de baisse significative de consommations à 2030 (-20 % par rapport à 2023).

Le développement des gaz renouvelables et bas carbone est un véritable atout pour les territoires. Ce sont non seulement des réponses aux défis environnementaux, mais aussi des opportunités pour les agriculteurs et les industries locales. Chaque projet de méthanisation, chaque unité de production, est un levier pour l'emploi et le dynamisme économique local tout en assurant une décarbonation des usages y compris en boucle courte. Les multiples initiatives territoriales autour du bioGNV en sont le premier témoin, appuyées par de nombreuses collectivités.