Raccordement de la déviation de Ris-Orangis : mes premiers pas en tant que superviseur

Interview de Sandrine Silva, superviseur.
Chantier Ris-Orangis : déviation de canalisation sur 300 mètres

Le raccordement de la déviation de Ris-Orangis (Essonne) s’est déroulé avec succès ! Cette opération était le tout premier chantier de Sandrine Silva en tant que superviseur. Entretien.

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Portrait Sandrine Silva, superviseuse à la Direction des projets et de l'ingénierie (GRTgaz)

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consistait ce chantier ?

C’est un projet qui a été initié dans le cadre de la future mise en service de la ligne de bus entre Viry-Châtillon et la gare RER de Corbeil-Essonnes (« TZen4 ») et de l'aménagement de la place du Moulin à Vent à Ris-Orangis (91). D’un côté, nous avions le TZen4 qui allait traverser le square Salvador Allende, un chantier géré par la Communauté d’agglomération Grand Paris Sud et Île-de-France Mobilités. De l’autre, nous avions un centre commercial qui allait être déplacé en plein centre-ville, géré par la mairie de Ris-Orangis. Au milieu de tout ça, se trouvait une canalisation GRTgaz en DN100, qu’il fallait dévier sur 300 mètres. 

« Le chantier a démarré le 1er février et s’est achevé le 31 juillet 2021, soit 6 mois de travaux avec des interventions de nuit. Ce projet a été une belle réussite au niveau de la sécurité, de la technique, mais aussi en termes de gestion du planning et des parties prenantes (collectivités, concessionnaires, riverains). »

Sandrine Silva

Superviseur à la Direction des projets et de l'ingénierie (GRTgaz)

Comment se sont déroulés les travaux ?

Le chantier a démarré le 1er février et s’est achevé le 31 juillet 2021, soit 6 mois de travaux avec des interventions de nuit. C’était aussi mon premier chantier en tant que superviseur. Ce projet a été une belle réussite au niveau de la sécurité, de la technique, mais aussi en termes de gestion du planning et des parties prenantes (collectivités, concessionnaires, riverains).

Quel a été votre rôle sur ce chantier ?

J’assurais la liaison entre le chef de projet, Oumar Sanfo (qui n’a pas eu peur de confier ce chantier à une « novice »), et le reste des intervenants internes et externes : Direction des Opérations (DO) à travers le secteur de Palaiseau notamment, Direction Technique (DT) à travers le Département Intégrité Val de Seine par exemple pour la protection cathodique, ou encore le Département Interventions Val de Seine (DIVS), la SPAC (Société Parisienne de Canalisations) en charge du chantier pour la partie terrassement et tuyauterie, Coordonnateur Sécurité Protection de la Santé (CSPS), services techniques de la mairie… Mes missions ? Rappeler la vigilance sur le chantier, préparer l’accueil sécurité pour chaque intervenant sur le chantier, vérifier les habilitations ainsi que les modes opératoires.

Quelles sont les qualités requises pour être superviseur de travaux ?

La polyvalence ! Il faut savoir traiter différents types de sujets, allant de la sécurité aux différentes techniques : vérifier que le terrassement effectué et les moyens déployés sont conformes, vérifier que l’enrobage des tubes répond à nos spécifications, vérifier le mode opératoire de la mise en sable d’un fourreau, contrôler le dossier de l’épreuve hydraulique et vérifier par exemple le jour J que les matériels utilisés sont étalonnés, ou encore participer à la préparation du raccordement, etc.

Justement, quelle a été votre formation ?

J’ai un parcours vraiment atypique, au cours duquel les gens m’ont fait confiance. J’ai obtenu un bac STT en 1999. J’ai ensuite travaillé en usine ainsi que dans le milieu du bâtiment. J’ai intégré le groupe ENGIE en 2006 et j’ai eu l’occasion de découvrir le milieu hospitalier. Puis j’ai changé de cap et je suis arrivée en août 2014 chez GRTgaz. J’ai démarré comme assistante de départements au sein de la DO, un poste que j’ai occupé pendant 2 ans et demi, avant de devenir technicienne d’appui au sein du Département Réseau Grand Paris (DRPG) pendant 3 ans et demi. La responsable du DRPG, m’a permis d’ouvrir mes ailes et de me sentir capable d’aller vers cet univers qui me correspond tant : sans cette rencontre, je n’en serais pas là. Les membres de l’équipe Supervision Construction Démarrage Val de Seine m’ont fait confiance et ont su voir au-delà de mon CV : hors de question de les décevoir !

Votre ressenti après ce premier chantier ?

Au début, j’étais très stressée. Je ne savais pas où je mettais les pieds, mais la bienveillance de tout le monde m’a agréablement surprise. La charge de travail est importante, mais c’est aussi très stimulant. J’ai été ravie de retrouver ce que j’attendais sur le poste : de l’autonomie, des responsabilités et des échanges. Quelle belle aventure humaine !

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite devenir superviseur de travaux ?

Il faut rester soi-même, être polyvalent(e), prendre conscience des risques et mettre toutes les actions nécessaires en place pour assurer la sécurité du chantier. Mesdames et messieurs, si ce métier vous attire : allez-y !

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