Comment assurer la sécurité d’approvisionnement en gaz en France ?

Il s’agit d’une nouvelle consigne gouvernementale, prévue par la loi sur le pouvoir d’achat du 16 août 2022, qui permet aux opérateurs de stockage de remplir eux-mêmes leurs stocks en cas de besoin. « Si le niveau des capacités de stockage souscrites par les fournisseurs de gaz naturel ou leur niveau d’utilisation laissent prévoir que le remplissage sera inférieur à l’objectif minimal fixé par la trajectoire de remplissage, le ministre chargé de l’énergie ordonne aux opérateurs de ces infrastructures de constituer les stocks de sécurité nécessaires pour respecter cet objectif minimal. » Autrement dit, les opérateurs peuvent utiliser les capacités de leurs installations qui n’ont pas été souscrites et mobiliser, le cas échéant, la part non utilisée des capacités qui ont été souscrites. La campagne de remplissage des stocks de gaz pour l’hiver 2022/2023 n’a pas nécessité l’application de ces nouvelles règles..

Le raccordement d’une unité de regazéification et de stockage flottante, dite FSRU (Floating Storage and Regasification Unit), dans le port du Havre devrait permettre d’augmenter les capacités d’environ 45 TWh par an, avec une mise en service prévue en septembre 2023. L’objectif est d’améliorer la résilience du système gazier en France. GRTgaz sera en charge du raccordement de l’installation au réseau, avec la création d’une canalisation de 3,5 km ainsi que des équipements nécessaires pour assurer les fonctions de réchauffage, d’odorisation et de régulation de pression en sortie de livraison du terminal flottant.

Les gaz renouvelables sont des énergies, produites localement dans les territoires et permettant d’accroître la souveraineté énergétique. La filière gaz propose une augmentation des objectifs de production de méthane renouvelable / bas-carbone à 60 TWh/an d’ici à 2030 : 50 TWh provenant de la méthanisation et 10 TWh des filières de méthane innovantes. À ces 60 TWh s’ajoutent environ 20 TWh d’hydrogène renouvelable ou bas-carbone permettant ainsi d’atteindre 20 % de gaz renouvelables / bas-carbone dans le mix énergétique à l’horizon 2030.