COP26
À la COP26 dans le cadre de l’atelier « Décarbonation des territoires : construction de la Filière Française de l’Hydrogène », GRTgaz a été invitée à présenter ce jour sur le Pavillon France les projets transfrontaliers mosaHYc et « Grande Region Hydrogen » menés en coopération avec des partenaires industriels et institutionnels parmi lesquels la région Grand Est.
Dans une vidéo diffusée sur le Pavillon France à l’occasion de l’intervention de GRTgaz, Monsieur Jean Rottner, Président de la Région Grand Est et de la Grande Région transfrontalière, s’est exprimé sur l’ambition territoriale pour développer avec l’hydrogène la décarbonation de l’industrie et de la mobilité : « Nous voulons clairement agir sur toute la chaine de valeur de cette filière d’innovation et d’avenir. Le projet MosaHYc est le 1er projet de canalisation hydrogène transfrontalier d’Europe ! L’hydrogène peut et doit devenir la filière d’excellence de la France », a indiqué le Président Jean Rottner.
Catherine Brun, Secrétaire Générale de GRTgaz et présente à la COP26 pour l’entreprise, a déclaré lors de son intervention sur le Pavillon France : « GRTgaz entend apporter sa contribution active à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat et la neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour soutenir cette ambition, GRTgaz mène avec les acteurs de la filière et des territoires une politique volontariste pour transformer son activité et développer les filières de gaz renouvelables et l’hydrogène. L’entreprise inscrit son action en cohérence avec sa raison d’être, inscrite dans ses statuts fin 2020, qui l’engage durablement auprès de ses parties prenantes et de la société : "Ensemble, rendre possible un avenir énergétique sûr, abordable et neutre pour le climat". »
Les projets MosaHYc et « Grande Region Hydrogen » constituent à cet égard une dynamique transfrontalière innovante pour l’hydrogène
En mars 2020, les gestionnaires de réseaux GRTgaz et Creos Deutschland lançaient le projet mosaHYc (Moselle Sarre HYdrogen Conversion). Celui-ci vise à développer un réseau de canalisations d’hydrogène entre la France, l’Allemagne et le Luxembourg, à travers la conversion de 70 km de gazoducs existants et la création de 30 km de nouveaux hydrogénucs. MosaHYc contribuera ainsi à décarboner les usages de sites industriels de la région, comme l’usine sidérurgique de Dillinger (Allemagne), et à soutenir la mobilité durable (ferroviaire, routière, fluviale).
MosaHYc s’inscrit dans une dynamique de projets plus large soutenus par les acteurs publics et industriels au sein des trois pays. Le 21 octobre dernier, Creos Deutschland, Encevo, GazelEnergie, GRTgaz, H2V, HDF Energy (Hydrogène de France), SHS (Stahl Holding-Saar GmbH) et Steag GmbH se sont réunis pour former le Groupement Européen d'Intérêt Économique (GEIE) « Grande Region Hydrogen », et mettre en place un écosystème hydrogène intégré et transfrontalier sur l’ensemble de la chaine de valeur (production, transport et consommation).
GRTgaz, un acteur engagé dans les différentes voies de développement de l’hydrogène
Pour contribuer à l’atteinte de l'objectif de neutralité carbone, le développement de l’hydrogène va dépendre, dans une large mesure, de la disponibilité d'une infrastructure capable de transporter et de stocker de grandes quantités, reliant les zones de production à la consommation, tant à l’échelle locale, nationale qu’européenne.
Le projet mosaHYc constitue la seconde étape de l’action de GRTgaz, initiée en 2015 lors de la COP21 avec le lancement du projet multi-partenaires Jupiter 1000. Situé à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Jupiter 1000 injecte depuis février 2020 des molécules d'hydrogène dans le réseau de gaz et doit permettre grâce à un programme d’essais de préparer les actifs industriels de GRTgaz à l’arrivée de l’hydrogène dans les réseaux.
MosaHYc s’inscrit dans la vision européenne de l’infrastructure en hydrogène développée par l’initiative European Hydrogen Backbone à laquelle GRTgaz a apporté son expertise aux côtés d’autres pairs transporteurs de gaz européens. Cette analyse conduite sur 21 pays européens montre qu’un réseau hydrogène de plus de 4 000 km pourrait se développer en France à l’horizon 2040.
La consultation nationale lancée en partenariat avec Teréga, en juin 2021 auprès de tous les acteurs du futur marché de l’hydrogène décarboné français doit permettre d’affiner la compréhension des futurs besoins d’infrastructures de transport. Plus de 130 réponses ont été recueillies à ce jour, permettant ainsi d’identifier près de 90 sites potentiels de production et/ou de consommation sur tout le territoire français.