Projet de Nouvelle Stratégie Nationale Hydrogène
GRTgaz se félicite du projet de mise à jour de la Stratégie Nationale Hydrogène qui reconnait désormais le rôle des infrastructures hydrogène, révèle une volonté de planification pour connecter les hubs industriels aux stockages (500 km de canalisations de transport) et envisage la possibilité d'importations d’hydrogène pour compléter la production nationale.
Pour concrétiser la Stratégie Nationale, GRTgaz développe dès à présent les premiers hubs régionaux d’hydrogénoducs de GRTgaz (MosaHYc, DHUNE, HYnframed, WHHYN, RHYn) ainsi que la connexion de ces vallées aux stockages français et aux pays adjacents avec le projet Hy-Fen entre Fos, lieu d’arrivée de l’hydrogénoduc BarMar, à l’Allemagne. Ces infrastructures permettront d’assurer la sécurité d’approvisionnement et la compétitivité de l’hydrogène renouvelable et bas-carbone, au service de la décarbonation de l’industrie et des transports lourds.
Pour GRTgaz, la cible des 500 km est une première étape positive qui ne suffira pas pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie elle-même, elle devra être complétée par des objectifs ultérieurs plus ambitieux. Par ailleurs, afin que la France puisse prendre toute sa place dans la construction en cours de l’Europe de l’hydrogène, il devient important d’avancer sur la régulation notamment sur la désignation « Opérateur national de transport d’hydrogène (HTNO) » avant septembre 2024.
« Notre entreprise a misé depuis de nombreuses années sur les énergies renouvelables et bas-carbone, en particulier sur l’hydrogène. Six de nos projets phares viennent d’être sélectionnés pour une labellisation Projets d’Intérêt Commun par la Commission Européenne. GRTgaz a vocation à jouer un rôle majeur dans la planification du développement du réseau H₂ de transport français et européen ».Sandrine Meunier
Directrice générale de GRTgaz
Pour accompagner la montée en puissance de la production d’hydrogène (6,5 GW d’électrolyseurs en 2030 et 10 GW en 2035), la future Stratégie Nationale Hydrogène fait ressortir un besoin de planification des infrastructures de transport d’hydrogène.
Cette approche nécessite une organisation à mener en concertation avec toutes les parties prenantes (industriels, producteurs, consommateurs, collectivités et pouvoirs publics) afin d’assurer un développement du réseau hydrogène économiquement optimal, tant au niveau français qu’européen. GRTgaz assure déjà ces missions de service public pour le méthane à travers l’exploitation de son réseau français de 32 600 km et a vocation à jouer un rôle clé dans la planification du futur réseau hydrogène.
Par ailleurs, la cible de 500 km de réseau d’hydrogène français est une première étape positive, mais elle ne suffira pas. En effet, les premiers hubs régionaux d’hydrogénoducs de GRTgaz (MosaHYc, DHUNE, HYnframed, WHHYN, RHYn) représentent déjà près de 500 km de réseau à l’horizon 2030. Ensuite, il sera nécessaire de connecter ces vallées de l’hydrogène et les stockages français qui se trouvent essentiellement dans la vallée du Rhône (plus de 500 km entre ces stockages et les bassins industriels de la vallée de Seine et du Nord). Enfin il faudra, via la vallée du Rhône, connecter le projet Hy-Fen entre Fos, lieu d’arrivée de l’hydrogénoduc BarMar à l’Allemagne.
Concernant les importations d’hydrogène, GRTgaz, acteur engagé dans le projet européen BarMar-H2Med, partage la nécessité de trouver un équilibre entre production nationale et importations diversifiées, afin de concilier souveraineté énergétique et compétitivité économique de l’économie française pour atteindre les cibles de décarbonation. Pour GRTgaz, les importations se feront majoritairement au sein de l’Europe par canalisations, ce moyen étant plus économique que les solutions d’import maritime pour les distances intra-européennes ou en provenance du Maghreb.
Enfin, GRTgaz considère qu’il est nécessaire d’accélérer sur la définition d’un cadre régulatoire, et de soutien aux infrastructures hydrogène au-delà de celui dédié à la production, ainsi que sur la désignation d’un HTNO (opérateur national de transport d’hydrogène) pour que la France puisse prendre toute sa place dans l’Europe de l’hydrogène et voie des premières mises en service d’infrastructures de transport d’hydrogène avant 2030.