Lancement d’un AMI pour une interconnexion hydrogène entre le Port de Dunkerque et la Belgique

GRTgaz et Fluxys hydrogen se positionnent en tant qu'acteurs majeurs dans les futurs réseaux d’hydrogène interconnectés à l’échelle européenne. La création d’un réseau de transport d’hydrogène par canalisations reliant trois ports industriels majeurs de Mer du Nord (Dunkerque, Gand et Anvers) marque une étape importante dans la structuration d’un réseau de transport d’hydrogène en Europe du Nord-Ouest.

En effet, ces grandes zones industrialo-portuaires, marquées par la présence d’industries lourdes comme la sidérurgie, le raffinage et la chimie, font face à des enjeux de décarbonation importants et accueillent aujourd’hui de nombreux projets de production et de consommation d’hydrogène décarboné, leviers essentiels dans l’atteinte des objectifs européens de neutralité carbone.

Des premiers projets de réseaux locaux de transport d’hydrogène dans ces clusters sont à l’étude pour des mises en service progressives d’ici 2030. Du côté français, GRTgaz développe ainsi le réseau DHUNE² sur le Port de Dunkerque. Du côté belge, Fluxys hydrogen avance pour réaliser les premières infrastructures en 2026.

En réponse aux attentes croissantes du marché, GRTgaz et Fluxys hydrogen, proposent aujourd'hui une infrastructure mutualisée transfrontalière de 150 km qui assurera une connectivité entre ces trois pôles industriels majeurs, garantissant une flexibilité et une diversité d’approvisionnement à tous les industriels qui souhaiteront s’y raccorder.

Carte du futur réseau de transport d’hydrogène franco-belge interconnecté :

Cet appel à manifestation d’intérêt a pour objectif de prendre en compte les besoins futurs du marché. C’est un préalable indispensable à la réalisation de cette interconnexion européenne, qui a été labellisée Projet d’Intérêt Commun par la Commission européenne en 2024.

¹ Infrastructure « ouverte » :  principe de commercialisation qui permet de garantir à tout utilisateur un accès équitable et transparent au réseau
² DHUNE (Dunkirk Hydrogen Universal Network) est un projet d'infrastructure de transport d’hydrogène par pipeline au sein de la zone industrielle de Dunkerque, qui permettra de connecter les projets de production et de consommation d'hydrogène renouvelable et bas-carbone sur cette zone.

La phase d’expression d’intérêt destinée à confirmer l'intérêt du marché pour ce projet de GRTgaz et de Fluxys hydrogen, se déroulera du 16 octobre au 29 novembre 2024. Elle s'adresse à tous les acteurs du marché de l’hydrogène intéressés par cette nouvelle infrastructure transfrontalière. En parallèle, Fluxys hydrogen organisera un appel à manifestation d’intérêt sur le point frontière entre la Belgique et l’Allemagne, permettant un transport d’hydrogène de Dunkerque jusqu’en Allemagne.

En cas d’expression d’intérêt suffisant, et avec le référencement des besoins issus de cette première phase, GRTgaz et Fluxys hydrogen réaliseront l’étude de faisabilité technique du projet qui permettra d’établir le dimensionnement de l’infrastructure, de préciser le tracé et le design technique ainsi qu’une première évaluation du coût de mise en œuvre.

Sandrine Meunier, Directrice générale de GRTgaz, déclare : 
« Nous sommes fiers de cette collaboration avec notre partenaire historique Fluxys. Ensemble, nous sommes convaincus que l’avenir de l’hydrogène renouvelable et bas-carbone repose sur la disponibilité d’infrastructures capables de transporter et de stocker de grandes quantités d’hydrogène, reliant les sites de production aux zones de consommation, tant au niveau national qu’européen. Cette initiative s’inscrit pleinement dans notre vision de construire un marché européen de l’hydrogène et de contribuer à la décarbonation de notre économie. »

Pascal De Buck, CEO et Directeur Général de Fluxys déclare : 
« Fluxys entend développer l’infrastructure nécessaire à l’hydrogène pour qu’elle soit disponible quand l’industrie en aura besoin. Cette nouvelle collaboration avec GRTgaz, partenaire de Fluxys depuis de nombreuses années, vise à créer un réseau transfrontalier entre la Belgique et la France et s’inscrit pleinement dans notre approche globale visant à contribuer à la construction d’une infrastructure clé pour la décarbonation de l’Europe du Nord-ouest. »